16 décembre 2014

Mon selfie avec un cochon ... ou mon expérience au F.R.I.E.N.D., un refuge pour animaux de ferme

Je n'ai jamais été une personne à selfie, ces photos de soi que l'on prend ... soi-même avec un téléphone en toutes circonstances, pour ainsi dire, je n'en ai jamais pris par moi-même avant, ne comprenant pas vraiment l’intérêt, c'est pourtant une idée qui m'est venue lors de cette journée d'aide dans un refuge-sanctuaire pour animaux de ferme, le F.R.I.E.N.D. Animal Rescue. Au fait, Friend ça veut dire "ami" en anglais. Ces journées d'aide sont organisées par un petit groupe de personnes au départ de Londres. 

L'entrée du refuge

Typiquement, il n'y a aucune différence avec ce que feraient des bénévoles dans une S.P.A., sauf qu'en plus des chiens/chats et quelques N.A.C. ... vous avez affaire à des vaches, cochons, canards et poules, moutons ... un lama ? et même un petit renne jusqu'à il y a peu (décédé). Ces animaux ont parfois connu l'enfer des élevages intensifs ou d'autres histoires horribles, et cet endroit est pour eux l'occasion de finir leur vie le plus en paix possible, même si celle-ci est a peine commencée :



Une rencontre... voir plus bas. 

Une fois arrivés, la première pensionnaire à venir nous dire bonjour sera cette gentille chèvre. On est très loin du bouc récalcitrant prêt à charger, mais il ne lui manquait plus que la parole pour dire bonjour, ou peut-être "vous n'auriez pas à manger ?", suivie d'un cochon. Les troisièmes à nous souhaiter la bienvenue seront les chiens, de très beaux sauvetages proposés à l'adoption, soit retraités "à vie" au sanctuaire. Quelques chats passent par là, ils contribuent à l'entretien et l'éviction des rongeurs.

Bonjour, je serais votre hôte pour votre visite

Premier poste de travail : les vaches. Ces dernières sont abritées dans une grande grange semi-ouverte  sur un mur en hiver et elles ont accès à un gigantesque champ tout l'été. Il faut donc commencer par vider la paille "mouillée", mot gentil pour désigner le mélange paille, boue, urine, crottes en proportion diverses :D, et à la transporter jusqu'au compost. Fourches et brouettes de rigueur, pendant ce temps, les braves vaches nous regardent dans un petit enclos attenant, interloquées de ce que peut bien faire ce tas d'humain. Une fois la paille rafraichie, ces dernières auront droit au retour au bercail pour manger paisiblement et passer un bon moment.


L'enclot d'attente vu du côté du grand champ

Elle me découvre de toute sa timidité. J'avais l'impression qu'elle ne savait pas comment réagir.
Une chèvre futée sautera dans les ronds pour venir piquer du foin aux vaches. Ce travail-là était aussi sans compter sur l'espièglerie des cochons, très explorateurs, intelligents et enclins à aller voir dans des zones auxquelles ils n'ont pas accès. Ce qui fait à la fois bien et mal au cœur à voir, quand on pense que des cochons d'élevage n'ont parfois même pas l'espace de leur corps pour se retourner, quand les plus chanceux, les "bio" ont juste une bête cage de bitume avec 3 brins de foin ... et c'est tout. Là, on parle d'une baie immense et d'une grande capacité de circulation.
Je nage dans la bouffe, OUAI !!
Moi aussi je veux aller voir ce qui se passe

Moi aussi d'abord !!!!
Certains d'entre eux tentaient des tactiques plus mignonnes et essayaient de me faire les yeux doux, et se présentaient gentiment devant un autre passage, en espérant pouvoir passer. Bien tenté !

Un coin où je ne peux aller ? Je dois aller voir !

Je peux vraiment pas dit ?

Pour vous donner une idée de la surface de la baie des cochons de leur espace réservé, voici une vidéo présenté par une des vétérans :



Suite a ces quelques brouettes, nettoyage de la cour, que dis-je, la Cour, majoritairement occupée par les cochons en hiver, où ces derniers reçoivent leur nourriture. Ils ont une gigantesque baie qui est un peu trop boueuse en hiver (et donc vous avez vu la vidéo). Ce jour-là, ces messieurs-dames ont été nourris ... avec des avocats !! De quoi ravir les papilles de tous, et de laisser des noyaux partout. Certains lécheront même le sol une fois nettoyé, retrouvant probablement le goût.


La Cour!



On notera que le supermarché local leur font don des légumes invendus passés de date, quand il me semblait que la norme française semblent préférer les détruire plutôt que de faire un seul effort, hum :). Si vous avez vent de don dans ce genre, je serais ravi de connaitre l'enseigne française pratiquant cela (visiblement au cas par cas). On parle d'un projet de loi pour les "forcer" à donner, mais il en existerait tout plein en France qui feraient des dons, sans compter les accords. Je me demande lesquels vont jusqu'à donner aux refuges animaliers.

Vint le moment du renouvellement de la paille pour tous les cochons, soit Noël pour eux, ou Black Friday voir la fermeture des Virgin en France, s'il n'y avait pas les vêtements, on ne verrait pas vraiment de différence. Les choses se sont hélas calmées le temps que je mette la vidéo, les soldes étaient déjà finies. On notera que l'un d'eux a fini par prendre de la paille d'un spot, pour la déplacer dans un autre pour avoir plus de paille et que ce soit plus confortable.



Quelques bienheureux en pleine sieste (avant changement de paille)


Le plus heureux


Deux "quelqu'un". Le cochon et moi.




Après les solides, le nettoyage d'un coin un peu mouillé (et très odorant) a donné lieu à une tranche de vie, quand ça gratte et que, bordel, ça fait du bien de se gratter.



J'ai assez peu assisté au nettoyage du coin des oiseaux (à peine le temps d'aider à finir une cage), je dis oiseaux parce que poules, coqs, canards, oies et même dindes cohabitent tous ensemble dans une cacophonie très rigolote. Ces dernières ont eu le plaisir de monter de toutes pièces une bataille de regard avec un des vieux toutous ... aveugle d'un œil.


Les coqs se faisaient quelques vacheries et se chamaillaient parfois comme des cochons.
Au sanctuaire, l'antispécisme est roi.
Si vous vous posez la question, les œufs des poules sont distribués aux cochons ... ainsi qu'aux poules elles-même, qui se ruent dessus. Histoire qu'elles puissent récupérer certains des nutriments qu'elles produisent elles-même sans doute. Après tout, si des chiens mangent leurs excréments pour récupérer de la B12, je ne suis pas assez sexiste ni spéciste pour m'étonner que des poules apprécient de récupérer des nutriments importants via leurs propres œufs.

Il y a tant à dire des animaux présents, ces derniers sont très bien choyés, vous les voyez dans ces photos et vidéos prendre le soleil. Se réchauffer au soleil par ce froid, quel incroyable comportement pour des êtres "insensibles". Rien que ce bain de soleil est un privilège incroyable quand un nombre incalculable de leurs congénères n'ont entrevu le dehors que pour aller à l'abattoir. Les oies faisaient pareil, mais la vidéo n'est pas de bonne qualité.



J'espère que mon bronzage va bien. (la photo viens d'un autre moment, mais je pense qu'il en profitait aussi)




Pour finir, le troupeau de moutons et le lama étaient un peu loin, et il y a encore tellement à voir, cela fera l'objet de prochains articles.


Au loin, les moutons.


Le terrain immense

Pour finir, je parlerais de quelque-unes des très jolies rencontres qu'on peut y faire, notamment une majorité de cochons. Étant légèrement fan d'Esther the Wonder Pig, (son histoire en français) comme beaucoup de ceux qui me liront sans doute, je pense que j'attendais beaucoup de ces rencontres, et je n'ai pas été du tout déçu. 


Ils sont absolument incroyable et d'une grande intelligence, dans le sens où ils ont des buts, les mettent en œuvre plus ou moins discrètement, savent ce qu'ils veulent, poussent parfois leurs collègues comme on presserait quelqu'un d'avancer dans le métro. Il y a aussi les blagueurs, qui tiennent parfois limite du chat-chien, à jouer à dévaler un petit talus, remonter, recommencer. C'est une chose de le voir en vidéo mais c'est tellement drôle à voir en vrai, ça représente un déclic supplémentaire. Il y a aussi quelques disputes (de pailles, Black Friday je vous ai dit plus haut). 

Celui que vous allez voir est tout simplement parvenu à ouvrir la porte du terrain où ils ne sont pas censés aller, la vidéo s'interrompt car je suis allé le chercher rapidement, pour éviter qu'il ne détruise le terrain de trop, ni qu'il aille dans le grand champ où il aurait été dramatique de le rapatrier.



On dit que "tout est bon" dans le cochon, mais en réalité tout est absolument sublime ... quand on lui laisse la chance d'être vivant. De leur côté, les cochons nain, (cochons vietnamiens), et les plus jeunes étaient moins joueurs, mais tout aussi curieux des gens. A voir avec la première vidéo, où on en voit un venir me voir :



Je les retrouverais plus tard dans les champ, l'un d'eux me suivait discrètement pour me voler mon ombre.

Ne bouge plus gentil parasol. Quoi, t'es pas mon meuble ?

Bon, d'accord, tu n'es pas un meuble, moi non plus hein?

Hé, viens voir, il a quelque chose dans ses mains, ça se mange à ton avis ?

Une des plus mignonnes d'entre eux se nomme Maélie (orthographe incertaine), un regard incroyablement doux et gentil (voir la vidéo), ainsi qu'un autre probablement plus jeune nommé Winston (queue blanche), et un de leurs compères lui aussi très gentil.

Maélie

Le gentil Winston 

le compère (nom inconnu)

Et les voici en vidéo, pour montrer à quel point on voudrait les prendre (malgré leurs 30-40 kilos) dans les bras et leur faire un gros câlin :



Et maintenant, le meilleur pour la fin, un bébé tout jeune, je ne connais pas son prénom, mais j'ai triplement sympathisé avec lui, on l'appellera "petit truc mignon". J'ai tendance à appeler chaque souris vivante ramené par mon chat (donc sauvée et relâchée au loin) "Lucky", chanceux. Ce dernier est vraiment chanceux si l'on considère que 700 de ses camarades du même âge sont décédés dans un camion qui en transportait pas loin de 2000. C'est, si je ne m'abuse, un des derniers arrivés au refuge. Comme il est encore petit, il pense plutôt souvent qu'il va avoir de la nourriture, c'est pour cela qu'il "fouille". Mais je suis parvenu à le calmer juste en le caressant sous le menton. Il était peut-être un peu déçu que je n'aie rien à lui offrir, mais ça n'a pas démonté son affection et sa curiosité.

Idéalement, vous pouvez aussi entendre mes espèces de couinement d'extase, je ne suis même pas sûr d'avoir réagi un jour ainsi face à un bébé humain. En même temps, ça fait longtemps que je n'en ai pas vu. Il y avait également un troisième larron, si j'ai bien compris, ce dernier est légèrement peureux encore, il passe un peu de temps au calme pour s'acclimater.


Sur la deuxième vidéo, vous verrez également Winston qui avait fait l'honneur d'un petit passage.


Et une troisième pour trois fois plus d'action, à noter que je ne fait pas un AVC, mais je cherche à filmer tout en retirant mon gant pour pouvoir le câliner tranquillement :



Vous l'aurez compris, il s'est passé énormément de choses, toutes plus mignonnes et incroyables les unes que les autres. Étant donné qu'un être vivant, ça pisse et ça fait caca, c’était très boueux, mais il suffit de s'y attendre, et de faire simplement le travail que deux personnes font seule toute la semaine pour des animaux tout à fait incroyables.

C'est pas tout ça, mais pourquoi l'image du selfie ? Parce que dans un tel environnement, faire un acte aussi narcissique après avoir travaillé pour eux me semblait être un bon moment à dédier à des êtres pour qui l'ont parle de fournir des jeux vidéos dans les élevages. Et de pouvoir questionner qui pourrait foncièrement établir une relation de jeux/amitié porc/humain pour finir par le recroiser au supermarché en barquette, quand des gens qui ont eu des lapins en animaux de compagnie ne peuvent plus manger ces derniers.


De mon point de vue, je voulais aussi pouvoir, avec ces photos, me dire que oui, j'ai vu des cochons, petits et grands, blancs et noir, vivants, pouvoir vivre pour leurs propres désirs et leurs propres intérêts, et pour ce faire d'avoir l'assistance d'un humain sans attentes dégueulasses, macabres & mercantiles. La plupart des gens voient des cochons, au rayon charcuterie, en barquettes et en saucissons.

Je n'ai pas du tout parlé des humains, qui étaient fabuleux et que je suis extrêmement heureux d'avoir rencontré. J'espère retravailler avec eux très vite lors de ces journées, le prochain rendez-vous est déjà pris. La fin de cette journée, et le début d'une autre prochainement.

11 décembre 2014

Petites astuces pour grand rendement

Toute personne cuisinant des végétaux entiers se rend inévitablement compte de la quantité immense de perte. Des trognons des choux aux épluchures des fruits et légumes, si l'on n'est pas équipé d'un jardin et de son coin compost ou l'équivalent pour appartement, tout part inévitablement à la poubelle et pour toute personne sensible au gaspillage et à l'écologie c'est un peu frustrant. J'ai longtemps cru que c'était inévitable, qu'on ne pouvait pas tout manger, mais j'avais tort !

Cela commença par la découverte du pain perdu. Jusqu'alors, écarté du menu des humains de la maisonnée, le pain dur était destiné aux chevaux et canards. Le pain perdu changea la donne mais je n'eus pas l'idée immédiate d'appliquer ce concept aux légumes. Puis, en devenant végétalienne, j'ai commencé à fureter sur des sites de cuisine et je suis tombée sous le charme d'une "soupe de fanes de radis". L'idée était là et elle allait germer doucement dans un recoin de mon esprit. Mais c'est lorsque je reçus mes paniers de légumes biologiques et que je mis à cuisiner beaucoup de légumes que l'évidence s'imposa vraiment à moi. Commença alors ma grande quête pour trouver une solution autre que le compostage pour éviter de gaspiller autant. Avant moi, d'autres se sont penchés sur le problème et certains livrent leurs astuces ici et là mais lasse de fouiller parmi mes innombrables sources dédiées, j'ai souhaité regrouper au maximum les astuces afin d'économiser mon temps de recherches et en consacrer davantage à la cuisine. Il est cependant important de noter que tout ne se mange pas et que certaines parties peuvent être toxiques comme les feuilles de rhubarbe par exemple. Il est donc bon de se renseigner lorsque vous ne savez pas si c'est comestible ou non et dans le doute, le mieux est quand même de s'abstenir. Mieux vaut quelques déchets verts dans une poubelle qu'un empoisonnement !


Je donnerai mon avis après avoir testé chaucune des recettes, Nico également s'il n'est pas du même avis que moi (ce qui arrive assez souvent, je suis beaucoup plus critique et difficile que lui sur la nourriture) Toute les recettes ne sont pas végétaliennes, certaines sont même omnivores, je les indique ici pour qu'elles puissent servir de base d'inspiration. Si l'un de vous réussit à végétaliser une de ces recettes, je serai ravie de publier la recette ou bien d'ajouter le lien vers votre version. De plus cette liste n'est bien entendu pas exhaustive et je vous encourage à me faire part de vos propres trouvailles. Lorsqu'il existe plusieurs versions d'une même recette, je privilégierai les recettes végétaliennes.

Petit lexique :
O : recette omnivore
V : recette végétarienne
V+ : recette végétalienne
P : utilisation d'une partie seulement du légume/fruit
E : utilisation entière du légume/fruit
A : recette personnelle


Fanes et feuilles



Artichaut :

- Risotto aux artichauts V; E
- Velouté de feuilles d'artichaut V+; P


Betterave :

- Risotto aux tiges de betteraves et Pecorino Sardo V; P
- Salade aux fanes de betterave et bourrache V+; P  
- Salade d'herbes V+; P 
- Sauce aux radis d'hiver et fanes de betterave V+; P 


Carotte :

- Burger de pois chiche aux fanes de carotte V+; P
- Cake rustique aux fanes de carottes  V+; P
- Green smoothie V+; P 
- Nid de fanes de carottes V; P  
- Pain torsadé au pesto de fanes de carottes V+; P 
- Pain Toutenkarot V; E
- Pâtes au pesto/pistou de fanes de carottes, noix et millet V+; P 
- Roulés au pesto de fanes de carottes et pignon de pin V+; P
- Soupe de fanes de carottes V; P  
- Tarte aux fanes et soupe de carotte V+; E
- Tartinade aux fanes de carottes V+; P
- Wok de carottes nouvelles , racines et fanes au tofu fumé et noix de cajou V+; E Wok sympa, les fanes ne sont pas un élément essentiel du goût mais donnent une jolie touche à ce plat et permettent de tout utiliser en une seule fois.


Navet :

- Fanes de lasagnes V+; P
- Pâtes aux fanes de navet O; P 


Oignon nouveau : 

- Fanes d'oignons nouveaux en amuse-gueule V+; P  Clairement la meilleure utilisation des tiges d'oignons nouveaux qu'il m'aie été donné de gouter. Le petit côté sucré des tiges est renforcé par le sel. 
- Green clafoutis aux queues d'oignons V+; P Pour être honnête, je le trouve trop lourd et trop pâteux en bouche.
- Quiche au fromage blanc et aux tiges d'oignons V; P
- Risotto au Saint-Nectaire et tiges d'oignons blanc V; P
- Salade de lentilles à la feta et aux tiges d'oignons V; P


Poireau :

- Comme un guacamole aux  poireaux V; P  Si vous vous attendez à un guacamole vous allez être déçu. Ca reste une tartinade mais qui pour moi avait un gout trop proche du chou pour que je l'apprécie.
- Flans de poireaux et coulis vert V; E
- Gratin de poireaux et de pomme de terre au haché végétal V+; E 
- Papillote O; P Testé avec du tofu mariné aux algues et j'ai trouvé ça très bon. Le vin blanc apporte vraiment un plus au niveau du goût. Il faut mettre pas mal de zeste pour le sentir. 
- Risotto de Delphine V+; P
- Tartinade de verts de poireau V+; P 
- Velouté de brocolis et poireau parfumé au citron V+; E  Recette simple, le parfum du citron est présent mais léger. Il faut aimer le goût du brocoli nature pour bien apprécier la soupe.


Radis :

- Fanes de lasagnes V+; P
- Gratin de fanes de radis V; P  
- Guacamole léger aux fanes de radis V+; P
- Muffins de kamut aux fanes de radis, abondance et herbes fraiches V; P 
- Pesto de fanes de radis V+; P 
- Potage aux fanes de radis V+; P Souple simple et légère. Le gout est délicat mais bien présent.
- Purée de polenta aux fanes de radis V; P
- Quiche aux petits pois et fanes de radis V; P
- Radis glacés et crème de fanes V; E Si la recette est très simple à végétaliser et à l'avantage d'utiliser tout le légume elle ne m'a pas plu. Pour être honnête je n'aime les radis que lorsqu'ils sont doux, c'est à dire tout petit. Hors ni la crème de fanes, ni le fait de les glacer ne les ont adoucit.
- Velouté de fanes de radis V+; P
- Verrines de radis à la ricotta et fougasse au pesto de fanes V; E



Tronc et côte



Brocolis :

- Abricots fourrés au brocolis V+; E
- Crème de brocolis V+; P  Petite crème sympa, comme le dit l'auteur elle accompagne très bien les pomme de terre mais peut également se tartiner sur du pain, des blinis... Se décline également avec d'autres chou.
- Duo d'émiettés de brocoli cru V+; E 
- Quiche moutardée aux deux choux V+; E; A
- Velouté de brocolis V+; E 


Chou-fleur :

- Blinis "récup" aux feuilles et côtes de chou-fleur V; P




Pelure et trognons


 

Banane :

- Gâteau au chocolat et aux amandes V+; P
- Muffins aux peaux de banane V+; P Muffins très bon surtout avec de la confiture, ils n'ont pas trop le goût de banane. La taille des bananes variant, je n'ai eu besoin que de 3/4 peaux de banane pour atteindre le poids de 130g.
- Muffins chocolat et peaux de banane V+; Une bonne variante de la recette originale, version très chocolatée.


Bergamote :

- Écorces de bergamotes confites V+; P 


Citron :

- Écorces de citrons confites V+; P 
- Infusion de Noël V+; P


Kiwi :

- Jus vert au kiwi V+; E
 

Orange :

- Confiture de figues et écorces d'oranges V+; P
- Écorces d'oranges confites V+; P 
- Infusion de Noël V+; P
- Orangettes V+; P  Cette recette est juste magique. Assez simple et très gourmande. Si vous n'aimez pas les oranges comme moi, vous pouvez faire du jus avec les oranges qui restent mais à moins d'avoir un appareil spécial pour cela, préparez vous à en avoir plein les mains et protégez vous des projections.


Pastèque :

- Blanche au sésame ou rouge au piment V+; P
 

Pomme :

- Gelée de pommes V+; P (ou  E) A ne tenter que si vous avez des pommes fraiches qui viennent juste d'être cueillies ou alors il faudra ajouter de la pectine acheté en magasin



Autres



Cosse :

- Purée aux cosses de petits pois V+; P
- Soupe glacée aux cosses de petit pois V+; P


Épluchure :

- Bouillon de légumes écono et écolo V+; P Même si au final les épluchures partent quand même à la poubelle, se dire qu'elles ont pu servir avant allège un peu la conscience et la recette permet de faire un bouillon de légume de manière simple sans avoir à utiliser des légumes qui pourraient servir dans une autre recette. Les explications sont de plus très complètes et claires.


Graines :

- Graines de citrouille rôties V+; P Si elles n'ont pas le même gout à la fin que les graines de courge qu'on achète en supermarché, elles ont l'avantage indéniable de couter moins cher en étant très bonne. En revanche armez vous de patience et ne vous fiez pas au petit nombre d'étapes, cette recette prend du temps à faire.


Pain :

- Bouchées comme une fondue
- Croûtons maison à l'ail et l'huile d'olive V+
- Galettes de pain perdu persillées V+ 
- Mendiant aux pommes végétalien V+
- Pain perdu V+  C'est sans doute la meilleur recette de pain perdue que j'ai jamais goutée. En revanche la recette proposée me fait plus que 3 tranches de pain mais cela doit dépendre de leur taille.
- Pain Toutenkarot V; E

28 novembre 2014

Faut-il manger des animaux de Jonathan Safran Foer

La première fois que j’entendis parler de ce livre, c’était de la bouche d’un ami. Un ami « pas comme moi », c’est-à-dire pas particulièrement passionné par les animaux : pas d’animaux chez lui, pas d’animaux dans sa famille, pas de soutiens financiers aux associations de protection animale, pas de bénévolat dans les refuges, pas de sauvetages… rien, pas même une petite miette aux oiseaux l’hiver. Autant vous dire que j’étais consternée lorsque celui-ci m’a annoncé son nouveau mode d’alimentation végétarien suite à la lecture de « ce-livre-qu’il-faut-absolument-que-tu-lises ». Bien que je n’aie jamais mangé beaucoup de viande, cette discussion fut un choc pour moi car je n’avais jusqu’alors jamais sérieusement évalué les conséquences désastreuses du peu « d’animal » que je mangeais et que j’achetais, du concentré de souffrance que cela représentait. Je me rendis compte immédiatement de toute cette énergie déployée à adoucir la vie de chiens et de chats comparée à la non remise en question de ma consommation d’animaux ou de produits issus des animaux ( lardons, chorizo, poissons mais aussi produits laitiers, œufs…). J’ouvrais enfin les yeux, en dépit des « faut bien manger quelque chose », « rien qu’un petit bout de fromage », « mais ceux qui mangent pas de viande, c’est un peu comme les sœurs qui entrent au couvent, non ? » … Et je me décidais à me procurer ce livre au plus vite, ce livre qui serait un recueil de raisons suffisantes ou non, pour arrêter toute consommation de viande autrement dit de chair animale.
Je ne vais pas vous faire un résumé au sens académique du terme, cette présentation ultra-personnelle sera le résultat de ma lecture : ce que j’en retiens, ce que j’utilise au quotidien pour sensibiliser mon entourage au végétarisme, ce que j’échange avec d’autres végétariens. 



Jonathan Safran Foer est un jeune auteur américain. Il a mené des investigations sérieuses aux Etats-Unis pour s’informer lui-même et les autres sur ces animaux qu’il mange. Il dénonce l’élevage concentrationnaire lié à l’agrobusiness, les cadences infernales des abattoirs et déplore la fin des petits éleveurs, la fin des petites structures d’abattage. Il y a quelques passages bien pénibles sur la souffrance qu’endurent ces animaux, ces bruits de torture étouffée dans des enceintes bien gardées.

Non sans acidité, il explique comment tous les américains en viennent à dévorer les chiens qu’ils ont autrefois aimés. Aux Etats-Unis, les corps des animaux de compagnie euthanasiés ou décédés naturellement sur la voie publique partent à l’équarrissage. Ils en ressortent sous forme de farines animales qui constitueront l’alimentation des vaches que les américains mangeront. CQFD

Il dénonce ardemment la transformation de l’Elevage en une Industrie issue des départements de recherche en science animale, née -non pas de la volonté de nourrir tous les affamés de la Terre mais bien de la volonté de quelques entrepreneurs à la tête du secteur agroalimentaire, d’engendrer encore plus de profits. Est pointée du doigt, la concentration des animaux à des niveaux de densité absurdes. Ne lui parler pas d’animaux élevés et abattus dans des conditions optimales et respectueuses : il serait impossible de nourrir tout le monde avec de la chair animale issue de l’élevage extensif. Si les consommateurs ne sont pas prêts à payer les éleveurs pour qu’ils fassent correctement leur travail, alors ils ne devraient pas manger de viande.

Sa philosophie : La justification pour manger ou ne pas manger des animaux est souvent la même : « nous ne sommes pas des animaux ». Mais c’est malhonnête de se convaincre que nous avons un plus grand droit à manger un animal, qu’un animal à vivre sans souffrir.
Le goût et les fonctions de la nourriture ne justifient pas le processus qui lui permet d’aboutir dans l’assiette. Il est clair qu’à chaque décision concernant notre alimentation, nous pratiquons l’élevage par procuration. 

Jonathan Safran Foer devient un auteur que je cite frénétiquement lorsqu’il écrit :  « Ne pas réagir, c’est une réaction, nous sommes tout autant responsables de ce que nous ne faisons pas ».


Les objectifs de cet ouvrage sont d’encourager les lecteurs à revoir leur consommation de chair animale à la baisse, à leur faire prendre conscience que les animaux sont élevés à plus  de 99,99%  dans la souffrance, avec des méthodes d’une cruauté maximale. En soutenant « ce qu’il se fait de mieux dans l’élevage » - encore une fois, il ne s’agit pas de bio ou de l’équivalent US du label rouge qui sont qualifiés de vastes fumisteries marketing, il ferait plutôt allusion ici à un vague mirage utopiste du voisin qui élève quelques poules pour sa propre famille - Jonathan Safran Foer se positionne en welfariste (cherchant à améliorer les conditions de bien-être dans les élevage) et non en abolitionniste.
Petite dédicace perso : Mr Foer, au travers de cet article, je tiens à vous témoigner de tout mon respect, de toute ma reconnaissance et même de tout mon amour pour le nombre de personnes que votre ouvrage a converti au végétarisme (dont ma propre petite personne), pour le nombre de personnes sensibilisées à la cause des animaux d’élevage, et ainsi donc pour tous les animaux épargnés de cette industrie ignoble. Au nom de tous les animaux que vous avez sauvés d’une VIE atroce en ne les faisant pas naître en Enfer : MERCI !
                                                                                                                         
Extrait Bonus : Le bycatch pour les nuls….
 « Le  bycatch ou prise accessoire désigne les animaux marins capturés accidentellement lors de la pêche. Par exemple le chalutage de crevettes rejette par dessus bord, morts ou agonisants, 90 % des animaux marins ramenés à chaque remontée du chalut (dont pléthore d’espèces menacées). Pour 500 grammes de crevettes d’Indonésie, 13 kgs d’autres animaux ont été tués et rejetés à la mer.
Ou prenez la pêche au thon. Parmi les 145 espèces tuées de façon routinière, on trouve : la raie manta, le diable de mer, la raie douce, le requin babosse, le requin cuivre, le requin des Galapagos, le requin gris, le requin de nuit, le requin taureau, le grand requin blanc, le requin-marteau, l'aiguillat commun, l'aiguillat cubain, le requin renard à gros yeux, le requin-taupe bleu, le requin peau bleue, le wahoo, le marlin voilier, la bonite, le thazard barré, le thazard atlantique, le makaire bécune, le makaire blanc de l'Atlantique, l'espadon, la lanterne de Kroyer, le baliste cabri, l'aiguille, la castagnole, la carangue, le centrolophe noir, le coryphène, le Cubiceps pauciradiatus, le poisson porc-épic, la comète saumon, l'anchois, le mérou, le poisson volant, la morue, l'hippocampe, la calicagère blanche, le poisson royal, l'escolier noir, la liche, le triple queue, la baudroie, le poisson-lune, la murène, le poisson pilote, l'escolier à long nez, le cernier commun, le tassergal, l'otolithe, le tambour rouge, la sériole couronnée, la sériole, le pagre commun, le barracuda, le poisson globe, la tortue caouanne, la tortue verte, la tortue luth, la tortue imbriquée, la tortue de Kemp, l'albatros à bec jaune, le goéland d'Audouin, le puffin des Baléares, l'albatros à sourcils noirs, le goéland marin, le puffin majeur, le pétrel noir, le puffin gris, le goéland argenté, la mouette atricille, l'albatros royal, l'albatros à cape blanche, le puffin fuligineux, le fulmar antarctique, le puffin yelkouan, le goéland leucophée, le petit rorqual, le rorqual boréal, le rorqual commun, le dauphin commun, la baleine franche, le globicéphale, la baleine à bosse, la baleine à bec, l'orque, le marsouin commun, le grand cachalot, le dauphin bleu et blanc, le dauphin tacheté de l'Atlantique, le dauphin à long bec, le grand dauphin et la baleine à bec de Cuvier.Imaginez que l'on vous serve une assiette de sushis. Si l'on devait y présenter également tous les animaux qui ont été tués pour que vous puissiez les déguster, votre assiette devrait mesurer un peu plus d'un mètre cinquante de diamètre. »



Sojami et Sojabio

Sojami et Sojabio sont sur un bateau ... On mange des deux tranquillement et on apprécie la balade. Non vraiment je ne pouvais pas ne pas la faire.


Visuel d'une boîte de Sojami
Si vous aimez les fromages à tartiner à coté du pain et du vin (NDLR : il faut commencer à être vieux pour connaître cet obélisque des slogans et de la publicité), ce fromage est ce qu'il vous faudra en termes d'alternative végétale. Fabriqué en France, avec du soja NON-OGM bio français produit dans le sud-ouest. Regardez donc où Agen se trouve sur une carte, les locavores auront du mal à ne pas piailler leur joie de voir des ingrédients parcourir aussi peu de kilomètres avant d'être préparés.

Sojabio, nouvelle gamme ... de Sojami
L'entreprise est située au niveau de l'Agropole, un incubateur (ou pépinière, nom différent, même fonctionnement) d'entreprises spécialisées dans l'agro-alimentaire. On y trouve de tout, mais cela permet essentiellement de rappeler que l'innovation existe aussi dans le végétal.


Passons maintenant au produit. La première génération de Sojami que j'ai pu gouter, rendait, je trouve, beaucoup d'eau par rapport a son homologue "de vache". Produit très sympa, idée brillante, mais en tant que "juste" végétarien à l'époque, je n'avais pas fait de fixation dessus. Vous me direz, je n'ai jamais été un grand acheteur de B-oups, j'ai failli le dire- non plus ...


Bien plus tard, en grande surface, je me suis retrouvé face à Sojabio, venant toujours de l'Agropole. Après vérification, il s'agît de la même entreprise, qui a pu lancer une nouvelle génération de produits, cette fois-ci en grand magasin, trouvé chez Carrefour dans le rayon bio mais probablement ailleurs aussi. Avec toute une nouvelle gamme de parfums, la grande classe ! L'essentiel de l'ancien produit a été conservé au niveau visuel.


Niveau amélioration, la texture est désormais encore meilleure, il y a beaucoup moins d'eau rendue, des goûts variés et tout ce qui s'ensuit. Tout cela doit tenir aux améliorations des procédés de fabrication. Les goûts poivres et cumin sont bien dosés, et les fromages ont été utilisé tant en tartine qu'en sandwich sans aucuns soucis. Je suis ravi que ces produits se démocratisent en grand magasin car ils le méritent largement. Ils n'ont pas du tout à rougir face à leurs analogues au lait de vache, voire même peuvent remporter d'une pousse, car ils sont aux normes bio.

Mise à jour du 5/4/15 : On peut voir dans cet article (lien) qu'ils sont même désormais tournés vers l'export et qu'ils attendent maintenant sereinement des concurrents.


Si vous avez des doutes sur la possibilité ou non de manger du soja car beaucoup de gens ont partagé l'article qu'une personne a plagié et recopié sans vérifier aucunes sources, vous avez ce site pour répondre à la pauvreté des études utilisées, mais également ce site de l'AVF avec références également et même ce site anglais produit par l'équipe de "Viva!" association qui compile des études scientifiques, ce qui fait BEAUCOUP d'études, références à l'appui pour montrer quels sont les mythes et vérités autour du soja, soit beaucoup de blabla pour un simple aliment qui n'est pas spécialement toxique (hors carence en iode ou absence de thyroïde) ni spécialement avantageux dans des consommations humaines raisonnables.


  • Sojami

ciboulette - échalotte


tofu* lactofermenté 91% (eau filtrée, graines de soja* dépelliculées, ferments sélectionnés), huile d'olive* 1ère pression à froid, infusion de ciboulette* 2% (huile de colza* 1 ère pression à froid, ciboulette*), ciboulette* (1.8%), sel marin non raffiné, échalotte*.

* issu de l'agriculture biologique


  • Sojabio

Ail et fines herbes

soja* lactofermenté 91% (eau filtrée, graines de soja* dépelliculées, ferments sélectionnés), huile d'olive* 1ère pression à froid, infusion de persil* (huile de colza* 1 ère pression à froid, persil*), sel marin non raffiné, persil*, ail* (0.6%), fines herbes* 0.4% (ail*, basilic*, romarin*, poireau*, persil*, marjolaine*, livèche*, algues), infusion d'ail* 0.2% (huile de colza* 1ère pression à froid, ail*)

* issu de l'agriculture biologique

poivre 5 baies

soja* lactofermenté 70% (eau filtrée, graines de soja* dépelliculées, ferments sélectionnés), huile d'olive* 1ère pression à froid, sel marin non raffiné, infusion d'origan* (huile de colza*, origan*), poivre 5 baies* 0.8% (poivre* noir, poivre* blanc, coriandre*, poivre* vert, baie* rose), infusion d'ail* (huile de colza* 1ère pression à froid, ail*), ail*

* issu de l'agriculture biologique

cumin

 soja* lactofermenté 74% (eau filtrée, graines de soja* dépelliculées, ferments sélectionnés), huile d'olive* 1ère pression à froid, infusion de cumin* 1.9% (huile de colza* 1 ère pression à froid, cumin*), sel marin non raffiné, cumin* (0.1%), oignon*, estragon*

* issu de l'agriculture biologique


Il n'y a quand même rien de tordu là-dedans. Pour éviter un petit piège, je vous renverrais simplement à la fermentation lactique, qui est un mode de fermentation qui implique la production d'acide lactique. Ce dernier, contrairement à ce que son nom laisse penser est loin de se retrouver uniquement dans le lait de vache. Il existe quelques uns de ces produits qui ont été nommé là où ils ont été isolés en premier, mais que l'on retrouve ailleurs.